Origine de l'oedème

Définition

L'oedème est un gonflement des tissus corporels dû à une incorporation de liquide du système vasculaire dans l'espace extracellulaire ou interstitiel, en plus des cavités du corps. Il est considéré comme un signe clinique. Il se forme après une anomalie localisée de la circulation.

Un oedème est une accumulation anormale de liquide interstitiel dans une partie de l'organisme ou des tissus, qui se traduit par un gonflement. D'ailleurs, on parle aussi de gonflement pathologique du tissu sous-cutané ou d'autres organes (poumon, glotte) par infiltration de liquide séreux.

Un oedème à une jambe :

Oedème de la jambe gauche

Médicalement, l'oedème fait référence à tout gonflement du corps par la rétention d'eau. L'oedème est une accumulation anormale de liquide dans les tissus du corps entraînant un gonflement qui peut créer de la douleur. C'est un problème courant qui peut affecter n'importe quelle partie du corps, mais qui affecte le plus souvent les pieds, les chevilles, les jambes, les mains et les bras. L'oedème peut être le signe d'une maladie grave. Bien qu'il soit le plus souvent confiné à une petite zone, l'oedème peut affecter l'ensemble du corps.

Formation

L'oedème se forme lorsqu'il y a une sécrétion excessive de liquide dans l'espace interstitiel extracellulaire ou lorsqu'il ne récupère pas correctement, en raison de problèmes de résorption ou de problèmes lymphatiques.

Sept facteurs peuvent contribuer à la formation d'un oedème :

En augmentant la pression hydrostatique; ou

réduction de la pression oncotique dans les vaisseaux sanguins;

par augmentation de la perméabilité de la paroi des vaisseaux sanguins, comme dans l'inflammation;

par obstruction de la collecte de liquide via le système lymphatique; ou

par des modifications des propriétés de rétention d'eau des tissus;

par diminution des protéines plasmatiques diminuant la pression artérielle oncotique;

en raison d'une augmentation du volume de liquide extracellulaire en raison de conditions liées à la rétention d'eau.

Une pression hydrostatique élevée traduit souvent une augmentation de la rétention d'eau et de sodium par les reins.

Une pression oncotique réduite peut être due à un défaut de synthèse des protéines plasmatiques dans le foie ou à une perte excessive de protéines au niveau rénal, comme cela existe dans le syndrome néphrotique.

Dans le lymphoedème, le système lymphatique est obstrué, soit parce qu'il est endommagé (à cause d'une infection, par exemple), soit par l'existence de malformations, de diabète, de faiblesse ou d'insuffisance cardiaque congénitale.

L'oedème d'origine inflammatoire est causé par une molécule produite par les mastocytes et les basophiles, l'histamine, qui dilate les artérioles et augmente la perméabilité des veinules, ce qui favorise l'écoulement du liquide plasmatique endoplastique.

Signe clinique

L'oedème est considéré comme un signe clinique. Il est vérifié tous les jours (le jour entre les jours) et, si possible, le contour de la zone touchée est mesuré avec un ruban à mesurer (en millimètres). Cet effet est facilement perceptible en cas de coup de soleil, d'oedème et de rougeur. Après avoir appuyé avec le doigt sur la brûlure, cette zone reste blanche pendant un moment, jusqu'à ce qu'elle revienne à son état précédent.

Homéostasie des fluides corporels

En général, la quantité de liquide interstitiel est définie par l'équilibre hydrique du corps, par le biais du mécanisme de l'homéostasie. En pratique, la distribution des fluides dans le corps suit la règle des 60–40–20. Pour un individu normal, environ 60 % du poids corporel est constitué d'eau, dont environ 40 % est intracellulaire et 20 % est extracellulaire. Comme 1 litre d'eau pèse 1 kg, il s'ensuit que 60 % d'une personne de 70 kg représente 42 kg (ou 42 litres) d'eau corporelle totale. Si 40 % du poids de la personne est constitué d'eau corporelle intracellulaire, le volume intracellulaire est d'environ 28 litres et le volume extracellulaire d'environ 14 litres, qui est réparti entre le volume intravasculaire (plasma sanguin, qui représente 25 %: environ 4 l) et extravasculaire (liquide interstitiel, les 75 % restants : 10 l).

Les liquides des compartiments intravasculaire et extravasculaire s'échangent facilement pour maintenir l'équilibre indiqué. Le liquide intravasculaire quitte les vaisseaux sanguins (principalement par les capillaires) et pénètre dans l'espace interstitiel.

C'est le processus de filtration de fluide. On estime que dans un organe typique, environ 1 % du plasma est filtré dans l'espace interstitiel. Dans des conditions normales, pour que l'organisme soit en équilibre, le même fluide qui quitte les vaisseaux sanguins dans l'espace interstitiel doit retourner dans le système vasculaire.

Le liquide retourne dans le sang de deux manières :

la majeure partie du fluide est réabsorbée dans le segment final des capillaires ou dans les veinules situées en dessous; cependant, le taux de réabsorption de fluide est inférieur au taux de filtration, un deuxième mécanisme est donc nécessaire pour collecter l'excès de fluide filtré dans le fluide interstitiel;

le second mécanisme implique les vaisseaux lymphatiques, qui collectent le liquide interstitiel en excès et le versent dans le système veineux, au niveau des veines sous - clavières.

Pathogenèse

La génération de liquide interstitiel est régulée par les forces de l'équation de Starling.

Les changements dans les variables de l'équation de Starling peuvent contribuer à la formation d'un oedème, soit en augmentant la pression hydrostatique à l'intérieur du vaisseau (ce qui entraînera l'eau dans l'espace intercellulaire), soit en une diminution de la pression oncotique à l'intérieur du vaisseau. ou une augmentation de la perméabilité de la paroi du vaisseau. Ce dernier a deux effets : il permet à l'eau de s'écouler plus librement et réduit la différence de pression oncotique, ce qui permet aux protéines de quitter le vaisseau plus facilement