Les moments compliquée
- On a tous un moment de faiblesse, des barrières, du chagrin. On ne les compte plus, on veut juste les ignorer, la plupart du temps.
C'est facile de s'absenter, de disparaître, de glisser sur un autre chemin quand les mots sont imparfaits. On prend un petit pont au-dessus du manque. On prend les routes qui nous emmènent là où l'on n'a pas envie d'aller. Les mots restent suspendus, ils ont oublié ce qu'ils étaient. On ne dit rien. Normal. On ne prononce bien que ce qui ne nous blesse pas.
Débarrassé des questions qui fâchent, tu sais que rien de ce qui nous est imposé n’aura jamais le pouvoir de nous consoler. On a beau chercher partout, c'est toujours au fond de soi que l'on attend. La neige survit à certains étés, l'espoir s'en va en poussière. Les jours inquiets continuent de tomber. Moi, mes peurs me regardent gentiment. Elles sont toujours là où je suis. Parce que j'ai tout appris. Tout sauf l'oubli. Il y a ces mains qui caressent le temps sans effacer les traces.
Toi, tu crois en celles qui touchent la lumière sans déclencher les orages. Toi, tu es là, et tu as tes certitudes. Tu dis que c'est rien, qu'on tape le fond d'un grand coup de pied et que ça nous ramène à la surface. Qu'on a encore de quoi vivre un peu. Qu'il y a le ciel qui garde un coin de bleu, un coin de rêve.
Tu crois...?
C'est beau d'y croire comme ça. Mais, moi, je sais comment tu vas.
J'ai toujours pensé que la vie n’était pas assez pour toi.
Je te souhaite de trouver ce pays où les coeurs restent debout. Moi, j'y ai longtemps vécu. Et je sais maintenant, ce que tu as laissé derrière nous...
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